Jeudi 28 Mai 2020 - 18h30
par Mathilde CastelDès la révolution française, les musées s’ouvrent au public avec une mission bien particulière : celle de donner l’exemple. L’exemple d’un rapport unifié à la culture et ses objets qui, à l’époque, passe essentiellement par le regard, la distance et le recueillement silencieux. En se propageant, ce rapport détermine l’identité culturelle des visiteurs de musée et ce faisant, de la nation.
Progressivement il se transforme. Le son fait son entrée au musée dans les années 1950. Puis les années 80 voient se dessiner les contours d’une muséologie dite « sensorielle », incluant le tactile mais également l’olfactif. L’expérimentation de ce dernier champ se singularise dès les années 2000 et se propage à partir de 2013.
Or l’odeur abolit la distance, l’objectivité, et souvent… le silence !
Au cours de cette conférence, Mathilde Castel proposera des pistes de compréhension du nouveau rapport à la culture engendré par l’insertion de l’olfaction au sein des institutions muséales.
Mathilde Castel est docteur de l’université Paris Sorbonne en Esthétique, Sciences de l’art et Muséologie. Titularisée en 2019 avec la soutenance d’une thèse sur la muséologie olfactive, chargée de missions auprès du parfumeur de la maison Cartier depuis 2016, elle dirige et publie aux éditions NEZ en 2018, l’ouvrage collectif et scientifique Les dispositifs olfactifs au musée.